Vanessa Lalo

  • Psychologue clinicienne et psychothérapeute d’orientation psychodynamique spécialisée dans les jeux vidéo, les pratiques numériques et leurs impacts (cognitifs, éducatifs et culturels)
     
Etre parents au XXIe siècle quand les écrans s’invitent au sein de la famille
 

Résumé : 
 
Les écrans se sont progressivement installés dans notre quotidien, jusqu'à devenir incontournables. Télévision, ordinateurs, tablettes, smartphones, les écrans sont partout et suscitent beaucoup d'interrogations.
 
Entre mutations sociétales, espaces d'apprentissages et de construction, accès à l'information et territoires des possibles, comment se saisir de ces outils numériques pour se protéger des risques et ouvrir sur leurs potentialités ?
 
Les écrans et outils numériques sont des supports et des outils, devant être questionnés et accompagnés comme tels. A l'image des autres médias (livres, dessins-animés...), jouets tangibles et tout autre objet mis en présence des enfants, les contenus numériques nécessitent le même bon sens logique et la même attention de la part des parents et des professionnels.
 
Qu'il s'agisse des tout-petits ou des plus grands, les enfants ont besoin de cadres pour se construire, tout comme l'ennui est fondamental pour se développer.
 
Les enfants sont en mimétisme avec les comportements numériques des parents. Ainsi, il paraît urgent que les adultes se saisissent des questions numériques, observent leurs propres pratiques et les modèles proposés aux enfants, pensent aux limites qui seront posées sur les supports numériques avant l'achat, et sélectionnent des contenus pertinents et adaptés à l'âge de l'enfant avant de leur mettre des objets interactifs entre les mains. De nombreuses exploitations éducatives sont possibles avec le numérique, à condition que les utilisations soient cadrées et mises en collectif. "Faire ensemble" est la première forme d'accompagnement vers une meilleure appropriation et des usages responsables.
 
Quelles sont les pratiques numériques des jeunes et leurs impacts ?
 
Quelle place prennent les écrans dans les familles ?
 
Quels discours et possibilités pour accompagner les jeunes publics comme leurs parents, en continuité professionnelle ?

 
Sélection de documents audio-visuels :

Avril 2020 - 13 minutes - partenariat MAIF
Pendant ce confinement, entre le télétravail, l'école à la maison, les loisirs, on s'interroge ou on culpabilise de la place des écrans en famille.... Quelle place de ces supports numériques dans notre quotidien ? Les écrans, est-ce forcément négatif ? Peut-on "bien" les utiliser ? Dans cette vidéo, Vanessa Lalo, Psychologue clinicienne spécialisée dans les pratiques numériques et les jeux vidéo tente de répondre à toutes ces questions !

Centres Sociaux Connectés en Flandre Maritime
3 avril 2021 - 2 heures 20 minutes
 
 
 
 
3 janvier 2022 - 58 minutes
Au-delà des questions d'outils et de temps d'écran, comment guider, surveiller et protéger ?

Avec :
- Béatrice Bayo, directrice de la Fédération nationale des Écoles des parents et des éducateurs
- Dominique Pasquier, sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS à l'Université de Paris,
- Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialisée dans les pratiques numériques
- Virginie Sassoon, directrice adjointe du CLEMI (Centre pour l'éducation aux médias et à l'information),
- Clément Rivière, maître de conférences en sociologie à l'Université de Lille, chercheur au Centre de recherches "Individus, Épreuves, Sociétés" (CeRIES)
 
Juillet 2021 - 52 minutes

Les jeux vidéo sont critiqués au même titre que d’autres médias émergents à leur époque (les mangas, le rock’n roll ou les livres, etc.). Il faut considérer la concurrence entre les médias et les types de médias. Ainsi dans les années 1980, la mauvaise image des jeux vidéo a été véhiculée par la presse et la télévision qui voyaient un concurrent en termes de parts de marché.
 
Les jeux vidéo, comme toutes les activités qui procurent du plaisir, peuvent être vu comme quelque chose d’agréable ou comme quelque chose susceptible de créer des risques. Cependant, s’ils peuvent apporter des problèmes, comparativement à d’autres substances (héroïne, cocaïne, cannabis, alcool, tabac), il n’y a pas de risques majeurs pour la santé.
 
On considère souvent le temps passé comme critère d’usage excessif, ce n’est pas le bon indicateur. Il est alors préférable de considérer la perte de contrôle. Cependant, il ne faut pas négliger que cette perte de contrôle est un symptôme, le signe de quelque chose qui ne va pas. Il peut s’agir d’une psychopathologie comme un état anxieux ou dépressif, ou de difficultés devant lesquelles l’individu n’est pas en mesure de faire face.
 
Avec l’approche par les risques, on apprend à se méfier des jeux vidéo et du numérique plutôt qu’à faire avec eux, favorisant ainsi la prévention au détriment de l’éducation. C’est d’autant plus préjudiciable que l’approche courante en prévention consiste à faire peur. Il serait préférable de se baser sur une prévention positive qui valoriserait les bonnes pratiques.


Conférence lors des 12RPPE